Lettre d'information n°2 : mai 2018
     
  SOMMAIRE  
   

La question de l’insertion des travailleurs handicapés est souvent envisagée comme la nécessité de construire un ensemble de solutions permettant aux personnes en situation de handicap de se former, de trouver un emploi et de se maintenir dans celui-ci. Cette perception se traduit par une politique de l’offre qui consiste à encourager les acteurs des territoires à prendre en compte la place des travailleurs handicapés dans les services qu’ils proposent ou, à défaut, à imaginer des solutions dédiées pouvant répondre aux besoins spécifiques de certaines personnes.

Si l’existence d’une offre de services de qualité est une condition nécessaire à la mise en place d’une politique pleinement inclusive, elle n’est cependant pas suffisante. Il s’agit en effet de se placer également dans une logique de parcours. En effet, s’il existe des dispositifs à même de répondre aux attentes des publics concernés, il est primordial que ces dispositifs soient connus par les personnes et par les professionnels qui les accompagnent. Il s’agit également de faire en sorte que les personnes puissent passer d’un dispositif à l’autre sans avoir à subir une période de carence et pour cela, disposer d’une suite continue de services répondant de manière réactive, voire de manière anticipée, aux besoins immédiats des personnes.

Pour adopter une logique de parcours, il est nécessaire de partir de situations concrètes. Quelles sont les situations potentielles de rupture ? Quels publics touchent-elles ? Quels sont les facteurs de risques qui peuvent mettre en péril la continuité des parcours ? Quelles solutions peuvent être mises en place pour minimiser ces risques ?

Cette notion de continuité de parcours est aujourd’hui au centre des débats. On la retrouve au niveau national dans la convention nationale multipartite qui la place au cœur de ses préoccupations, dans la fusion des Cap Emploi et des Sameth en Organismes de Placement Spécialisés (OPS), dans la mise en œuvre de la Réponse Accompagnée Pour Tous (RAPT) ou encore dans le déploiement récent de l’Emploi Accompagné qui vise à assurer un accompagnement en continu des personnes pour les aider de manière réactive à surmonter les difficultés qui se présenteraient dans l’emploi.

Cette notion de continuité de parcours est également centrale dans la construction progressive du plan d’actions du PRITH. Ainsi, ont été jugés comme prioritaires en 2018 des travaux relatifs à l’articulation des MPDH avec le SPE, la création de passerelles entre la formation initiale et l’insertion ainsi que la détection précoce des situations à risque de désinsertion pour les personnes en emploi.

Plus globalement, nous devons nous interroger ensemble sur l’effectivité du lien avec nos partenaires afin d’être en mesure d’identifier et pallier les situations de rupture de parcours pour les personnes auxquelles nous destinons nos actions. Il s’agit là d’un enjeu majeur auquel le plan d'actions du PRITH souhaite répondre.

 

  Valérie Benoit
Déléguée Régionale Agefiph par interim
 
     

 

Actualités des partenaires PRITH

Présentation de la nouvelle offre de l’Agefiph

A compter du 23 avril 2018, l’Agefiph met en œuvre de nouvelles aides, revues selon des principes de complémentarité au droit commun, toujours dans une logique où la sécurisation des parcours professionnels constitue une orientation majeure exprimée à travers le plan stratégique de 2017, et qu’il convenait de traduire dans l’offre d’intervention.

L’Agefiph intervient dès lors que le besoin de compensation est avéré au moment où se situe la personne dans son parcours vers ou dans l’emploi :

  • en considérant uniquement la qualité de bénéficiaire de l’obligation d’emploi (L. 5212-13 du code du travail), quelque soit les situations vis-à-vis de l'emploi ;
  • en s’appuyant sur un diagnostic des besoins, liés aux incidences du handicap sur le parcours vers ou dans l’emploi.

Ce qui change :

  • Des aides moins nombreuses et plus aisément appropriables par les bénéficiaires et les partenaires.
  • La transformation de l’aide incitative (dont AIP) en la création d’une aide soutien à l’accueil et à l’intégration et/ou à la mobilité professionnelle couvrant des besoins identifiés.
  • Le regroupement des aides ayant la même finalité sur le champ de la compensation.
  • La suppression des aides à faible effet levier (ex sortie d’ESAT).

Une gamme d’aides est destinée aux entreprises, l’autre aux personnes handicapées.

Tel que le plan stratégique l’indique, cela permet d’aller vers une Agefiph repositionnée, plus lisible et plus visible.

Plus d’infos sur : www.agefiph.fr

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Désignation des nouveaux Organismes de Placement Spécialisés (OPS) - Cap Emploi – Sameth

La loi du 11 février 2005 reconnaît aux organismes de placement spécialisés (OPS) une mission de service public dans le champ de l’insertion professionnelle des personnes handicapées en milieu ordinaire (art. L5214-3-1 du code du travail). L’article 101 de la loi du 8 août 2016 relative au travail, à la modernisation du dialogue social et à la sécurisation des parcours professionnels, modifiant l’article L. 5214-3-1 du code du travail, élargit la mission des OPS au maintien dans l’emploi à compter du 1er janvier 2018.

Cette disposition vise à sécuriser les parcours professionnels afin de faciliter l’accès à l’emploi, prévenir les ruptures, gérer les transitions professionnelles et garantir le maintien dans l’emploi des personnes en situation de handicap, d’autant qu’elles sont fragilisées par un contexte économique qui rend le marché du travail plus sélectif. Cette mesure vise également à simplifier et rendre plus lisible le service rendu, tant aux personnes en situation de handicap (demandeurs d’emplois, salariés, agents publics) qu’aux employeurs publics et privés.

Afin d’initier des projets répondant aux exigences de sécurisation des parcours et de rapprochement des missions d’insertion professionnelle et de maintien en emploi, l’Etat, l’Agefiph, le FIPHFP et Pôle Emploi ont lancé un appel à projets sur les territoires. 98 appels à projets ont été lancés le 1er septembre. A l’issue de l’analyse des projets déposés, 98 porteurs de projets, seuls ou en partenariats, ont été retenus.

En Bretagne, les OPS retenus sont :

  • Pour le Finistère : Ohé Prométhée Finistère 29
  • Pour les Côtes d’Armor : Ohé Prométhée Côtes d’Armor 22
  • Pour le Morbihan : ADIEPH 56
  • Pour l’Ille et Vilaine : ADIPH 35

Voir le communiqué de presse

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Les Parcours Emploi Compétences


A partir de janvier 2018, les contrats aidés sont transformés en Parcours Emploi Compétences (PEC).

La mise en œuvre des parcours emploi compétences repose sur le triptyque emploi-formation-accompagnement : un emploi permettant de développer des compétences transférables, un accès facilité à la formation et un accompagnement tout au long du parcours tant par l’employeur que par le service public de l’emploi, avec pour objectif l’inclusion durable dans l’emploi des personnes les plus éloignées du marché du travail.

Chaque PEC a pour ambition l’insertion durable sur le marché du travail du bénéficiaire. Un accompagnement dédié et un accès facilité à la formation et à l’acquisition de compétences sont les garants de l’efficacité de la démarche.

Le public visé

Le PEC concerne les personnes les plus éloignées de l’emploi.

L’employeur

La prescription du parcours emploi compétences se fait en faveur des employeurs du secteur non-marchand sélectionnés en fonction des critères suivants :

  • Le poste doit permettre de développer la maîtrise de comportements professionnels et des compétences techniques qui répondent à des besoins du bassin d’emploi ou transférables à d’autres métiers qui recrutent ;
  • L’employeur doit démontrer une capacité à accompagner au quotidien la personne ;
  • L’employeur doit permettre l’accès à la formation et à l’acquisition de compétences : remise à niveau, pré-qualification, période de professionnalisation, VAE, acquisition de nouvelles compétences ;
  • Le cas échéant la capacité de l’employeur à pérenniser le poste.

Le cadre contractuel de prescription du PEC

Le parcours emploi compétences est prescrit dans le cadre de CUI-CAE dans le secteur non marchand. L’objectif de durée d’un parcours est de 12 mois et les conventions initiales ne peuvent être inférieures à 9 mois.

La mise en œuvre

L’orientation en PEC s’appuie sur un diagnostic global de la situation du demandeur d’emploi effectué par le conseiller du service public de l’emploi. Il associe mise en situation professionnelle et accès à la formation pour l’acquisition des compétences.

Le salarié en parcours emploi compétences bénéficie d’un accompagnement qui comprend trois étapes :

  • un entretien avec le conseiller référent, l’employeur et le salarié durant la signature du contrat. Cet entretien contractualise les engagements de chacun et décline les compétences à mettre en œuvre,
  • un suivi dématérialisé du PEC pouvant prendre la forme d’un livret de suivi,
  • un « entretien de sortie » mis en œuvre un à trois mois avant la fin du contrat, selon les besoins identifiés, pour maintenir la dynamique de recherche d’emploi et faire un point sur les compétences acquises. Les préconisations permettront de renouveler l’action, de mobiliser d’autres prestations ou de solliciter des formations complémentaires dans le cadre du Plan d’Investissement Compétences.

Voir l’arrêté préfectoral

Pour plus d’informations :

http://travail-emploi.gouv.fr

http://circulaire.legifrance.gouv.fr

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Le PRITH en action

Consultation des parties prenantes

Entre novembre 2017 et janvier 2018, une consultation des parties prenantes a été menée auprès de certains partenaires du PRITH Bretagne.

Cette consultation poursuivait les objectifs suivants :

  • Nouer ou renouer le contact avec un ensemble d’acteurs concernés par la mise en œuvre opérationnelle du PRITH en Bretagne ;
  • Identifier les enjeux de chacun de ces acteurs afin de construire un plan d’actions qui soit en phase avec les préoccupations du terrain ;
  • Présenter aux partenaires les axes stratégiques du PRITH et ses actions afin qu’ils puissent s’impliquer de manière active dans les travaux du PRITH.

Au total, une trentaine d’acteurs œuvrant au niveau régional (Direccte, Agefiph, Pôle Emploi, Conseil Régional, CARSAT, ARS, Rectorat, DRJSCS, UNEA, CHEOPS, …) ou au niveau départemental (UD Direccte, MDPH, Conseil départementaux) ainsi que quelques partenaires sociaux ont été consultés.

Un contexte partenarial favorable

Globalement, cette consultation a permis de confirmer l’existence d’un contexte partenarial particulièrement favorable en Bretagne que ce soit au niveau régional ou au niveau départemental. La qualité de ces partenariats demande cependant à être entretenue pour œuvrer de manière conjointe aux travaux du PRITH. Ce besoin est particulièrement important dans un contexte de transformations importantes (fusion des Cap Emploi et des Sameth en OPS, Réponse Accompagnée Pour Tous, Plan Autisme, renouvellement des Programmes Départementaux d’Insertion, dématérialisation, mise en place des MISPE, lancement de l’Emploi Accompagné, Plan d’Investissement Compétences …).

A ce titre, les partenaires consultés forment le souhait commun de s’impliquer dans les futurs travaux du PRITH. Ils demandent pour cela à mieux comprendre la manière dont il sera organisé et de disposer d’une meilleure visibilité sur son plan d’actions.

Un besoin d’acculturation et de coordination

Une des premières attentes des partenaires vis-à-vis du PRITH concerne sa mission d’acculturation et de coordination des acteurs de l’insertion des travailleurs handicapés. Cette coordination peut passer par les instances de gouvernance du PRITH, par la participation à des formations communes mais également par un travail collectif autour d’actions pratiques poursuivant des objectifs à court terme. Pour les partenaires consultés, l’articulation des acteurs autour des questions relatives à l’insertion des travailleurs handicapés peut se dérouler au niveau régional mais il est important qu’elle puisse également prendre racine dans les territoires au niveau d’un département ou au niveau d’un pays comme c’est le cas pour le pays de Morlaix, sous l’impulsion de l’UD Direccte (voir zoom ci-après sur l’action IAE).

Donner de la visibilité aux dispositifs d’insertion destinés aux travailleurs handicapés

Les partenaires de droit commun ont souvent des difficultés à avoir une vision claire des dispositifs pouvant accompagner les personnes handicapées dans leur parcours d’insertion. L’amélioration de cette visibilité peut être pensée au niveau d’un département mais sans doute également sur un périmètre plus large (au niveau régional et au niveau des territoires limitrophes) puisque les dispositifs pouvant être prescrits aux personnes ne se situent pas forcément sur leur lieu d’habitation.

Une volonté de se mobiliser pour mener à bien des actions concrètes

Les acteurs consultés partagent la volonté de travailler sur des projets concrets répondant à leurs problématiques actuelles.

A titre d’exemple, certaines actions prévues dans le cadre du PRITH, tels que l’Emploi Accompagné, le décloisonnement des échanges entre les MDPH et le SPE, les passerelles entre formation initiale et emploi pour les jeunes, la formation des futurs dirigeants, ou le maintien dans l’emploi retiennent naturellement l’attention des acteurs concernés. D’autres actions, en lien avec les enjeux exprimés par les partenaires du PRITH, sont ou seront lancées dès cette année.

Un intérêt pour étendre la consultation à d’autres professionnels et aux usagers

De nombreux acteurs interrogés jugent pertinent de procéder à une démarche de consultation plus élargie. Elle concerne à la fois les professionnels (exemple : interroger les conseillers en missions locales ou à Pôle Emploi sur les situations complexes rencontrées), et les travailleurs handicapés à travers des instances de consultations existantes (exemple : groupe d’usagers de la MDPH 35) ou l’organisation d’une instance ad hoc.

 

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Plan d’actions du PRITH pour 2018


Le plan d’action découlant des grandes orientations du PRITH est le suivant :

  • Axe 1 : Faire de la formation un levier pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées, en mobilisant toute l’offre disponible
  • Axe 2 : Diversifier les trajectoires d’insertion professionnelle et sécuriser les parcours
  • Axe 3 : Renforcer la mobilisation des employeurs privés et publics
  • Axe 4 : Prévenir la désinsertion professionnelle et favoriser le maintien en emploi

Axe 1 : Faire de la formation un levier pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées, en mobilisant toute l’offre disponible

Les actions en cours de l’axe 1 du PRITH sont portées par la Politique Régionale de Formation des Personnes Handicapées (PRFPH). Pour plus de détails sur la PRFPH, consulter le lien suivant : http://www.seformerenbretagne.fr/prfph

Axe 2 : Diversifier les trajectoires d’insertion professionnelle et sécuriser les parcours :

  • Mise en œuvre de l’Emploi Accompagné. Cette action est portée en Bretagne par LADAPT.
  • Développer les partenariats SPE/MPDH en matière d’évaluation et d’orientation des personnes handicapées. Les travaux relatifs à cette action débuteront au premier semestre 2018.
  • Favoriser l’accès des demandeurs d’emploi bénéficiaires de l’obligation d’emploi dans les structures IAE (voir Zoom). Cette action est actuellement portée par l’Unité départementale de la Direccte dans le Finistère.
  • Développer des passerelles entre formation initiale et emploi pour les jeunes en situation de handicap. Les travaux relatifs à cette action débuteront au premier semestre 2018.

Axe 3 : Renforcer la mobilisation des employeurs privés et publics

Une commission s’est réunie le 19 mars 2018. A la suite de cette réunion, il a été décidé d’engager les actions suivantes :

  • Sensibiliser les étudiants futurs responsables des ressources humaines ou dirigeants au handicap.
  • Inciter à la négociation collective et au développement des accords agréés à l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés.

Les travaux relatifs à cet axe débuteront au premier semestre 2018.

Axe 4 : Prévenir la désinsertion professionnelle et favoriser le maintien en emploi.

Une réunion s’est tenue en janvier 2018, à la suite de laquelle les actions qui ont été définies comme prioritaires sont :

  • Connaissance mutuelle des acteurs et de l’offre de service dans le domaine du maintien,
  • Détection précoce des situations à risque de désinsertion professionnelle.

Ces actions ont débuté en avril 2018 par le lancement de deux groupes de travail.

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Zoom sur l’action IAE conduite dans le Finistère


Les demandeurs d’emploi bénéficiaires de l’obligation d’emploi font partie des publics définis comme prioritaires pour être accueillis dans les Structures d'Insertion par l’Activité Economique (SIAE). Au niveau national, ces derniers ne représentent aujourd’hui que 6,2% de l’ensemble des effectifs de ces structures. La Bretagne, et notamment le Finistère, se situe légèrement au-dessus de ces données nationales avec respectivement 8,5% et 9,1% de salariés reconnus en situation de handicap (données provisoires ASP 2017). S’appuyant sur un tissu partenarial actif, l’Unité Départementale de la Direccte Bretagne a souhaité développer l’intégration de ce public et favoriser les parcours via ces structures. Elle a ainsi conduit, en fin d’année 2017, un diagnostic sur cette thématique.

Une des problématiques soulevées par cette étude est parfois le déficit de connaissance réciproque entre les SIAE et les différents partenaires (notamment leurs offres d’aides et de services) intervenant dans le champ du handicap.

A l’initiative de l’Unité Départementale 29 et de la MDPH 29, un groupe de travail départemental IAE – TH s’est mis en place courant janvier, auquel participent l’Agefiph, l’OPS Cap Emploi/Sameth et le Conseil Départemental du Finistère, les réseaux de l’IAE, Pôle Emploi et les missions locales du Finistère.

Une des premières actions retenues est l’organisation d’un forum IAE-TH dont l’objectif principal est de consolider et de développer l’interconnaissance entre SIAE et acteurs de l’emploi-handicap. Celui-ci cible en priorité les directions et les conseillers en insertion professionnelle des structures. Il se tiendra le 25 mai prochain à la MDPH du Finistère. Des ateliers sont prévus en matinée afin de mieux identifier le rôle de la MDPH, de l’Agefiph, de l’OPS Cap Emploi/Sameth et de la médecine du travail/MSA. L’après-midi seront présentés les structures d’insertion, les entreprises adaptées et les ESAT du Finistère ainsi que l’outil MISPE (MIse en Situation Professionnelle en ESAT). Des acteurs du territoire viendront ensuite témoigner de partenariats déjà existants.

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Agenda et actualités

 

Rapport IGAS (Inspection Générale des Affaires Sociales) : Évaluation des "Cap Emploi" et de l’accompagnement vers l’emploi des travailleurs handicapés chômeurs de longue durée

Fin septembre 2017, la barre des 500 000 demandeurs d’emploi en situation de handicap a été franchie. Avec les caractéristiques suivantes : un taux de chômage presque deux fois plus élevé que l’ensemble de la population et une ancienneté dans le chômage plus conséquente (57% sont inscrits à Pôle Emploi depuis plus d’un an contre 46%).

Les demandeurs d’emploi reconnus handicapés sont accompagnés par Pôle Emploi (73%) et par Cap Emploi (23%). Ces derniers sont orientés vers Cap Emploi dès lors que le handicap constitue le « frein principal en matière d’accès à l’emploi ».

L’IGAS met l’accent sur deux types de public : les personnes souffrant d’un handicap lourd ou complexe et celles cumulant handicap avec d’autres freins (notamment sociaux) pour lesquels la prise en charge n’est pas optimum.

Parmi la trentaine de recommandations, le rapport propose de spécialiser les Cap Emploi dans les situations les plus complexes grâce à une mutualisation des expertises et au recours à des prestations externes mieux adaptées à certains types de handicap. En parallèle, il appelle à une montée en compétence des conseillers Pôle Emploi en confortant les missions des référents travailleurs handicapés et en simplifiant l’accès aux prestations de diagnostic et d’élaboration de projet professionnel de l’Agefiph et du FIPHFP.

L’IGAS conseille également de revoir les modalités de financement des Cap Emploi et de faire évoluer leur cadre juridique.

Enfin, cette réorganisation du service public doit s’accompagner d’une plus grande mobilisation des outils de la politique de l’emploi : la formation professionnelle et l’insertion par l’activité économique.

Lire le rapport : IGAS, 2017, 152p. – Texte intégral

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Rapport IGAS (Inspection Générale des Affaires Sociales) : Le mode de financement de l’insertion professionnelle des travailleurs handicapés

Créée par la loi de 1987 instituant une obligation d’emploi des travailleurs handicapés à hauteur de 6 % des effectifs des entreprises privées (de 20 salariés ou plus), l’Agefiph est chargée du recouvrement des contributions des entreprises ne respectant pas ce seuil légal. Grâce à ces ressources, elle finance des aides au recrutement, à la formation et au maintien dans l’emploi de personnes handicapées. Ce modèle a été étendu aux trois fonctions publiques en 2005, via la création du Fonds d’Insertion pour les Personnes Handicapées dans la Fonction Publique (FIPHFP).

Ces règles et financements ont largement contribué à l’augmentation du taux d’emploi des personnes concernées, qui atteint 5,3 % dans le secteur public et 4,4 % dans le secteur privé (chiffres de 2015). Ce taux d’emploi progressant, les contributions des employeurs aux deux fonds sont mécaniquement en baisse, alors même que les demandes d’accompagnement dans l’emploi s’accroissent. Dans ce contexte, la mission conjointe IGAS-IGF avait un double objectif :

  • identifier les leviers mobilisables à court terme pour construire une trajectoire budgétaire soutenable ;
  • proposer des évolutions structurelles du mode de financement de la politique d’insertion professionnelle des personnes handicapées.

Accès au rapport

Nouvelle étape de la modernisation des MDPH - Caisse Nationale de Solidarité pour l'Autonomie

En quelques chiffres :

  • En 2016, près de 4,44 millions de demandes ont été adressées aux MDPH, contre 4,25 millions en 2015, soit une augmentation de 4,5 %.
  • Pour les demandes adultes, les délais moyens de traitement se stabilisent à 4 mois et 15 jours
  • Le taux de 1ère demande en 2016 concerne :
    - La carte européenne de stationnement qui représente 63% des 1ères demandes formulées aux MDPH,
    - La formation professionnelle et le complément de ressources (62%),
    - La Reconnaissance de la Qualité de Travailleurs Handicapés représente 51% des 1ères demandes,
    - L’Allocation Adulte Handicapé représente 36%.

Un grand nombre de MDPH dresse le constat de l’augmentation des demandes liées à l’emploi (orientation professionnelle ou demande de RQTH). Les MDPH avancent plusieurs facteurs qui pourraient expliquer l’évolution de ces demandes sur leur territoire :

  • Le vieillissement de la population au travail
  • La meilleure sensibilisation des salariés et employeurs sur l’importance de la RQTH.

Pour aller plus loin : lire le rapport, 2016 - Texte intégral

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Les accords agréés en faveur de l’emploi des personnes handicapées : Guide pratique

Le ministère du travail met en ligne un nouveau guide pratique pour faciliter la conclusion des accords agréés en faveur de l’emploi des personnes handicapées. Appui méthodologique visant à faciliter et dynamiser la négociation collective, il est destiné à l’ensemble des acteurs : employeurs, représentants du personnel et services de l’Etat.

Ce guide se propose également d’apporter des réponses à des questions concrètes que se posent ces acteurs :

  • sur les avantages d’un accord ;
  • sur l’état du droit et de la doctrine de l’administration ;
  • sur la méthodologie pour aborder la construction d’un accord ;
  • sur les ressources disponibles pour les entreprises qui s’engagent dans cette voie (conseils, financements…).

Consulter le guide

Concertation en cours sur l’emploi des personnes handicapées

Afin de lutter plus efficacement contre le chômage des personnes en situation de handicap, le gouvernement a lancé le 15 février dernier une concertation avec les partenaires sociaux et les représentants des personnes sur l’emploi des personnes handicapées.

Deux axes de travail sont priorisés par le gouvernement :

  • la redéfinition de l’Obligation d’Emploi des Travailleurs Handicapés par les employeurs, avec une volonté de favoriser l’emploi direct ;
  • la révision et la cohérence de l’offre de service relative à l’insertion et au maintien en emploi des personnes handicapées.

Un document d’orientation fixe le cap et les enjeux de la concertation :

  • donner les moyens aux personnes handicapées d’accéder au milieu ordinaire de travail, et de s’y maintenir, dans le cadre de parcours sécurisés d’accès à la formation et à l’emploi ;
  • libérer le potentiel de recrutement des employeurs en simplifiant l’obligation d’emploi des personnes handicapées, encourager l’emploi direct et valoriser les stratégies d’intégration et de maintien dans l’emploi ;
  • adapter les outils de la politique d’emploi des personnes handicapées aux besoins des personnes et des employeurs, qu’ils soient liés à la situation du handicap, à l’environnement de travail et au secteur d’activité.

La clôture de la concertation est programmée pour la fin du 1er semestre 2018. Toutefois, des premières mesures pourraient être intégrées au sein du projet de loi Pacte* et du projet de loi relatif à la formation professionnelle et l’apprentissage qui devraient être présentés en Conseil des ministres mi-avril.

*Plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises

Télécharger la note d’orientation

Secrétariat d’Etat chargé des personnes handicapées

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Opération DUODAY : Accueillir une personne handicapée pour une découverte de métier le temps d'une journée

Le Duoday France, né en Lot-et-Garonne en 2016 avec le soutien de l’ARS Nouvelle Aquitaine, les élus, les entreprises et l’ensemble des associations gérant des ESAT dans le département, se déploie en 2018 à l’échelle nationale sous l’impulsion de Madame Sophie CLUZEL, Secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées. Ce dispositif propose à une entreprise, association, administration ou collectivité d'accueillir le temps d'une journée, une personne en situation de handicap en duo avec un salarié volontaire. Le but est de participer activement aux tâches habituelles du collaborateur et/ou d’observer son travail.

L’ARS, la DIRECCTE, l’Agefiph, le FIPHFP, Chéops et l'Adapt se sont mobilisés pour relayer en Bretagne l’opération « Duoday » le 26 avril 2018.

Il s’agit d’un dispositif similaire à « un jour, un métier en action » de l'Agefiph, qui propose à une entreprise ou une administration d'accueillir le temps d'une journée, une personne en situation de handicap en duo avec un collaborateur volontaire, qui peut avoir lieu tout au long de l'année.

Des enjeux enrichissants à la fois pour les personnes en situation de handicap et les entreprises.

L’intérêt pour les personnes handicapées est de découvrir un métier, préciser un projet professionnel voire amorcer un parcours d’insertion. En participant à cette journée, les personnes porteuses d’un handicap font valoir leurs compétences, leurs capacités, leurs talents.

Quant aux salariés ou bénévoles des entreprises, administrations ou associations, cette journée a été l’occasion de s’ouvrir à la différence, à la diversité tout en faisant partager une passion, un métier, des idées. 87 duos ont ainsi été formés en Bretagne.

 

Les 21 et 22 juin 2018 au Quartz à Brest : 1 er Colloque « Handicaps et travail, regards croisés européens »

7 associations finistériennes en collaboration avec l’association européenne Arfie organisent ce colloque avec pour objectif d’améliorer l’inclusion des personnes handicapées dans le monde professionnel.

Plus d’information ici

   
 

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