De nombreuses personnes placées sous-main de justice (PPSMJ) exécutant leur peine en milieu carcéral ou en milieu ouvert sont en situation de handicap (troubles psychiques, physiques, handicap social).
Ces situations interpellent aujourd’hui car les acteurs en charge de l’accompagnement de ces publics éprouvent des difficultés compte tenu des besoins spécifiques de ces personnes.
Ceci a pour conséquence la reproduction de parcours chaotiques entre le milieu carcéral, la rue, le secteur psychiatrique et les structures d’accompagnement (parcours en « portes battantes ») avec des coûts sociaux importants liés à la précarité et à la vulnérabilité de ces publics et des conséquences souvent dramatiques pour les personnes concernées.
Afin de forger et de déployer des solutions à cette problématique, le PRITH Bretagne a lancé en 2020 une action spécifique à destination des PPSMJ et des acteurs qui les accompagnent.
Ainsi, en septembre 2020, une première réunion a été réalisée dans les locaux du Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation (SPIP) afin de travailler collectivement sur le développement de solutions alternatives à l’incarcération via la réalisation de Travaux d’intérêt général (TIG) qui permettent de placer les personnes dans une perspective d’insertion professionnelle par la réalisation de missions auprès de partenaires identifiés.
Cette réunion, qui a rassemblé des acteurs publics (Direccte, Agefiph, FIPHFP, Ville de Rennes) et des acteurs de l’accompagnement (Mission locale, Chantier école, UNEA) a permis de détecter des pistes d’actions pour 2021 (formation des conseillers pénitentiaires d’insertion et de probation (CPIP) via les actions du FIPHFP, rencontre entre le SPIP et les encadrants de la ville de Rennes, création d’une liste d’employeurs TIG potentiels, accompagnements communs entre les CPIP et les acteurs de l’emploi des travailleurs handicapés…).